Plusieurs stations de mesure de la qualité de l’air maillent le territoire de l’Île-du-Prince-Édouard. Deux nouveaux moniteurs viennent de s’ajouter au réseau. Selon les données de 2023, la qualité de l’air est très bonne dans la province, en dépit des incendies qui se sont déclarés un peu partout au pays l’été dernier.
Deux nouvelles stations de mesure de la qualité de l’air viennent d’être installées à l’Île-du-Prince-Édouard. Les services de la province ont placé un moniteur à l’hôtel de ville de Summerside et un autre à la station d’épuration de Montague.
Dans le cadre d’un partenariat avec le gouvernement fédéral, la province possédait déjà trois stations à Wellington, Charlottetown et Southampton, près de Saint Peter’s.
Ces équipements, financés par Ottawa, sont très haut de gamme. Ils mesurent un grand nombre de paramètres présents dans l’atmosphère tels que l’ozone, l’oxyde d’azote, le dioxyde de soufre, ou encore les particules fines, aussi appelées PM2,5, dont le diamètre mesure moins de 2,5 micromètres.
«Suite aux feux de forêt de l’été 2023, en Nouvelle-Écosse notamment, nous avons réalisé que la qualité de l’air peut fortement varier à travers la province, c’est un phénomène ultra localisé», explique Sean Ledgerwood, directeur par intérim de la surveillance de l’eau et de l’air pour la province.
«D’où l’importance d’avoir plus de moniteurs dans une variété d’endroits», ajoute-t-il.
Les deux nouveaux moniteurs installés ne détectent pas les particules fines, mais ils permettent d’avoir un aperçu rapide de la qualité de l’air à une échelle très locale. Deux autres appareils similaires devraient bientôt entrer en fonctionnement dans d’autres régions de l’île.
Les voitures, première source de pollution
En attendant, selon les données quotidiennes enregistrées pour 2023, la qualité de l’air à l’Î.-P.-É. est très bonne.
La cote air santé, l’indice fédéral qui mesure la qualité de l’air relativement à la santé, n’a dépassé 2,5 qu’à quelques reprises et n’a atteint 3 qu’une seule fois.
La moyenne annuelle pour Wellington, Charlottetown et Southampton est de 1,8. Entre 1 et 3, les risques présentés par la qualité de l’air sont considérés comme faibles.
«Nous avons eu de la chance, la fumée des incendies ne s’est jamais dirigée vers l’île, rapporte Sean Ledgerwood. Si elle s’est dirigée vers nous, elle est restée haut dans l’atmosphère et n’a pas eu d’impact sur la qualité de
l’air au sol.»
L’été dernier, la cote air santé a été de 8 (sur une échelle de 10) pendant seulement quelques heures. Les autorités de santé publique avaient alors émis un avis spécial pour que les personnes avec des problèmes respiratoires prennent des précautions et restent à l’intérieur.
À l’Î.-P.-É., la plus grande source de pollution atmosphérique demeure la circulation automobile.
«La pollution peut aussi provenir des industries des provinces voisines, de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick», complète Sean Ledgerwood.
Aux yeux du responsable, la qualité de l’air ne devrait pas beaucoup changer dans les années à venir, à moins que des incendies ne se déclarent tout au long de l’été dans la province.
Sean Ledgerwood est directeur par intérim de la surveillance de l’eau et de l’air pour la province. (Photo : Gracieuseté)
La province a installé deux nouveaux moniteurs à Summerside et Montague pour mesurer plus rapidement la qualité de l’air. (Photo : Gracieuseté)
La cote air santé (CAS) est mesurée sur une échelle allant de 1 à 10+. Les valeurs de la CAS sont groupées en catégories de risque pour la santé, qui aident à déterminer facilement et rapidement le niveau de risque : 1-3 - Risque faible ; 4-6 - Risque modéré ; 7-10 Risque élevé ; 10+ - Risque très élevé. (Photo : Environnement et ressources naturelles Canada)
La stationsde mesure de la qualité de l’air à Wellington. (Photo : Gracieuseté)
