Le 14 janvier 2015
Le Conseil des parents de l’École-sur-Mer commence à trépigner d’impatience, car les élèves de l’intermédiaire, à l’École-sur-Mer, n’ont toujours pas les locaux adéquats pour l’enseignement et les répétitions de l’harmonie scolaire, et pour l’enseignement des technologies et des métiers. «Le gouvernement a approuvé l’ajout des niveaux intermédiaires à notre école et a payé pour la construction des classes, mais depuis, plus rien. Nous voulons que nos élèves à l’intermédiaire aient accès aux même types de services et locaux que dans les autres écoles équivalentes», indique Gilles Benoit, président du Conseil des parents de l’École-sur-Mer.
«Il y a 18 mois, le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance et la Commission scolaire de langue française ont choisi de s’en remettre à leurs avocats respectifs afin de régler le dossier, et on attend toujours des résultats. C’est inacceptable», dit M. Benoit.
Ce dernier, au nom de son Conseil des parents, croit que le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance de l’Î.-P.-É. retarde et bloque intentionnellement les négociations entre les deux parties.
«Cela ne peut plus durer. Nous avons des élèves qui ont beaucoup de talent et qui veulent progresser dans une harmonie scolaire, et nous avons le personnel pour l’enseigner, mais nous n’avons pas de local pour leur permettre de répéter, ni pour entreposer des instruments. Cela empêche nos élèves de développer leur potentiel. Pour les technologies et les métiers, c’est encore pire. Pendant deux années scolaires, nous avons dû transporter nos élèves vers l’école Athena environ deux fois par semaine pour qu’ils suivent le cours de menuiserie. La Commission scolaire de langue française a décidé de mettre fin à ce programme parce que, supposément, cela coûtait trop cher», insiste Gilles Benoit.
Depuis le début de l’année scolaire 2014-2015, les élèves de l’intermédiaire de l’ESM ne vont plus à Athena mais suivent un cours de technologies informatiques en salle de classe. Il s’agit d’un nouveau programme dont les modules sont développés au fur et à mesure par le ministère. Les élèves qui aimeraient avoir accès à des cours de métier n’ont plus cette option, du moins pour le moment.
«Nous sommes déçus que nos élèves soient toujours privés des installations nécessaires à leur épanouissement en français dans leur école. L’éducation en français langue première perd des élèves parce qu’elle n’est pas en mesure d’offrir des installations physiques adéquates pour l’enseignement de la musique et des technologies des métiers. Nous demandons au ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Alan MacIsaac, de s’impliquer personnellement dans le dossier et de répondre positivement à la demande des parents et aux besoins des élèves de notre école», conclut M. Benoit.
Par ailleurs, le Conseil des parents de l’École-sur-Mer tiendra sa réunion mensuelle ce jeudi 15 janvier et la directrice de la Commission scolaire de langue française de l’Î.-P.-É., Anne Bernard-Bourgeois, y assistera.
- Par Jacinthe Laforest