Michel Gagnon, gestionnaire des systèmes informatiques à la Commission scolaire de langue française de l’Île-du-Prince-Édouard.
Michel Gagnon est le gestionnaire des systèmes informatiques depuis sept ans à la Commission scolaire de langue française.
Natif de Rimouski, au Québec, c’est surtout par son amour de la musique qu’il a découvert les possibilités de l’informatique.
«Par mon intérêt pour la musique, j’ai commencé à m’intéresser à l’informatique, pour entretenir les sites Web de mes amis musiciens, faire des enregistrements en studio, pour trouver les bonnes applications, et j’ai fini par suivre une formation de webmestre.»
Dans tous les emplois qu’il a obtenus, dans la région de Québec, Michel a toujours montré qu’il voulait apprendre et par chance, ses collègues l’ont toujours encouragé en répondant à ses questions. C’est ainsi qu’il a appris à réparer les ordinateurs alors qu’il travaillait dans un entrepôt de pièces informatiques.
«À mon arrivée à l’Île, j’ai fait différents emplois. J’ai pris un contrat au RDÉE en 2005 et ensuite, j’ai travaillé au Conseil Coop, toujours dans des emplois reliés aux technologies. Ces emplois n’ont pas duré, mais pendant ce temps-là, j’ai agrandi mon réseau et j’ai amélioré mon anglais. Et là, la Commission scolaire a ouvert son poste. C’était tellement parfait pour moi que je n’osais pas y croire», a indiqué Michel Gagnon.
Dans son bureau, Michel Gagnon surveille les systèmes informatiques des écoles et de la CSLF à partir de cinq différents écrans d’ordinateur. «Je sais qu’on dirait que je suis dans le cockpit d’un avion, mais ce n’est pas si compliqué. Ça me permet d’avoir toutes mes fenêtres de travail ouvertes devant moi en tout temps, réparties sur deux différents réseaux», a-t-il indiqué.
Un de ces ordinateurs est branché sur la base de données TREVLAC. Cette immense base de données contient des informations (pertinente pour l’école) sur chaque élève, de la maternelle à la 12e année.
«C’est un outil extraordinaire. Il offre un portrait de ce qu’une école a besoin de savoir à toute heure, du moment que les données sont entrées à la bonne place et de façon ponctuelle. Pour cette base de données, le gros du travail se fait l’été, et entre les deux semestres où les cours changent. L’été, il faut créer les cours, ajouter les nouveaux élèves et enlever ceux qui ont fini l’école, monter les élèves de niveaux, etc».
Sans entrer dans tous les détails, Michel gère Parcours Réussite (Students Achieve), un portail provincial qui permet aux parents ainsi qu’aux élèves de suivre leurs dossiers scolaires. Il s’assure aussi que dès la rentrée, les enseignants ont accès aux systèmes pour prendre les présences, entrer les notes, faire les bulletins, etc.
Le mot KOHA n’est pas très connu. Il est cependant très important pour trois de nos six écoles françaises, car c’est la base de données qui rend possible le prêt de livres aux élèves, à l’extérieur du service public de bibliothèque.
La technologie est de plus en plus utilisée à l’école et son intégration dans la grille informatique des écoles passe obligatoirement par le bureau de Michel Gagnon. «Chaque école est branchée sur le système de la province qui, pour de très bonnes raisons, limite l’accès à Internet. Par contre, des écoles peuvent décider de permettre l’accès à facebook ou YouTube à leurs élèves et dans ce cas, elles ont besoin d’un réseau sans fil externe indépendant. J’en ai bâti un pour quatre de nos écoles. Ces réseaux externes permettent de brancher les iPad et ordinateurs portables à l’Internet et aussi de gérer nos propres restrictions au Web».
Dans le domaine des technologies, la CSLF a aussi une quarantaine d’ordinateurs portables pour les élèves ayant des exceptionnalités. «Je configure chaque ordinateur selon les besoins de l’élève et je m’assure que tout est en état de fonctionner», indique Michel Gagnon.
Le gestionnaire aime son travail, car il est très varié. Les quelques exemples que nous avons mentionnés ne sont qu’un mince échantillon de ses tâches. «À la CSLF, nous sommes une petite équipe très efficace et très soudée, mais aussi, très polyvalente par la force des choses. Pour moi, parce que je suis le seul à travailler en informatique ici, je compte sur des collègues au ministère de l’Éducation et sur les techniciens de la English Language School Board pour m’appuyer si je rencontre des défis. Et comme nous travaillons tous pour améliorer l’éducation, la collaboration s’installe facilement».
Michel Gagnon n’a jamais perdu sa passion pour la musique cependant et depuis plusieurs années, il joue dans un groupe Rock qui s’appelle Negative J.