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17 août 2016
Le 17 août 2016

Michael O’Grady (Holland College), Karine Gallant (Jeunesse Acadienne), Ian MacPherson, Adrien Buote (Jeunesse Acadienne), Ghislaine Cormier (Fédération culturelle de l’Î.-P.-É.), Anastasia DesRoches (FPÎPÉ), Parker Grimmer (Commission scolaire de langue anglaise), Sean Casey (député fédéral), Béatrice Caillié (La Belle-Alliance), Gail Lecky (CPF),  Randy Boissonnault (secrétaire parlementaire), Aubrey Cormier (SSTA), Monique Lafontaine (Centre des arts de la Confédération), Donald DesRoches (Collège Acadie Î.-P.-É.), Jessie Enman (Centre des arts de la Confédération), Émile Gallant (CSLF), Johanne Irwin (Réseau Santé), Guy Labonté (SSTA), Nathalie Arsenault (Carrefour de l’Isle-Saint-Jean) et Craig MacKie, (nouvel arrivant).

La consultation pancanadienne sur les langues officielles, une initiative de la ministre du Patrimoine canadien, Melanie Joly, s’est déroulée dans le respect, l’ouverture et l’écoute.  La consultation régionale s’est déroulée au Centre des arts de la Confédération, à Charlottetown, le 10 août, en fin d’après-midi.

Représentant la ministre, le secrétaire parlementaire, Randy Boissonnault et son équipe ont introduit la consultation comme étant un lieu où tout le monde aurait la chance de prendre la parole, afin de «mieux comprendre la réalité sur les langues officielles à l’Î.-P.-É.».

Le but de la rencontre, comme l’expliquait M. Boissonnault, était «de permettre le développement d’un plan d’action en 2018 qui n’agira pas simplement comme feuille de route, mais qui apportera des changements».

Pour briser la glace, Guy Labonté, président de la Société Saint-Thomas-d’Aquin (SSTA), s’est exprimé le premier, pour donner un aperçu de la situation minoritaire des francophones insulaires.  Ayant un temps de parole à respecter, celui-ci a expliqué au secrétaire parlementaire qu’un problème majeur inquiète la communauté.  

«Notre plus gros défi, en ce moment, c’est l’augmentation du nombre d’enfants dans nos centres scolaires et communautaires, face à un manque d’effectif.  À cause du nombre restreint de professionnels, les employés travaillent constamment.  Ils sont épuisés, en raison de leurs conditions.  Nous avons besoin de ressources financières pour pouvoir contrer cette situation», expliquait le président.

Pour Anastasia Desroches, directrice de la Fédération des parents de l’Î.-P.-É. (FPÎPÉ), d’autres enjeux importants s’entremêlent à celui des centres scolaires et communautaires. 

«Au niveau des familles exogames, il y a un problème de transmission et de renforcement de la langue, une fois à la maison.  Les parents ont une influence directe sur leurs enfants, ce sont eux qui assurent le développement de ceux-ci, mais ne peuvent souvent pas le faire sans aide», a dit Mme DesRoches.

Un autre volet important pour la communauté francophone de l’Île-du-Prince-Édouard a été expliqué par Émile Gallant, président de la Commission scolaire de langue française (CSLF). 

«La francophonie a un volet identitaire et culturel qui a besoin de renforcement.  Nos francophones ont besoin de sentir une fierté et une aisance de s’exprimer en français.  Ils ont besoin de plus d’occasions de parler en français.  Nous nous rapprochons de l’équilibre entre les deux langues, si on compare à il y a 30 ans, mais il reste encore du chemin à faire», expliquait le président de la CSLF.

Dans le même ordre d’idées, Adrien Buote, président du conseil d’administration de Jeunesse Acadienne, et Karine Gallant, directrice de Jeunesse Acadienne, ont appuyé le fait que la jeunesse avait elle aussi besoin de plus d’occasions pour s’exprimer en français, pour «vivre des émotions, des réflexes en français», mentionnait Madame Gallant.

De son côté, le représentant gouvernemental, Randy Boissonnault a été réceptif aux témoignages et points soulevés par les gens de la communauté à la table.  Par contre, celui-ci a mis de l’emphase sur la précision au niveau des chiffres dans le processus des demandes.

«Votre situation, je la comprends.  Le bureau de la ministre doit cependant répondre à près de 30 demandes par jour.  Ce que je dois vous suggérer, c’est d’être incroyablement précis dans vos demandes.  Montrez-nous en quoi votre plan est innovateur, en quoi il répondra à des défis, dans les 3 à 5 prochaines années, et vous aurez toutes les chances de votre côté» a conclu M. Boissonnault.

Les commentaires du secrétaire parlementaire ont été bien reçus par les gens présents.  «Monsieur le secrétaire parlementaire, nous serons alors précis!» a dit Émile Gallant de la CSLF, faisant rire la salle.

Du côté de la communauté et des délégués présents à la table, l’ambiance respectueuse de la consultation en a fait un succès.  En fin de rencontre, chacun a été invité à décrire son expérience en un mot.  L’optimisme, l’innovation, l’écoute, l’ouverture d’esprit pour n’en nommer que quelques-uns ont été utilisés pour décrire la rencontre.

En entrevue, M. Boissonnault a lui aussi approuvé ce positivisme.  «La consultation s’est passée merveilleusement bien.  Les gens ont fait des interventions pertinentes sur leur réalité et c’était dans le respect.  Sommairement, tout s’est très bien passé» a conclu le représentant de la ministre.  

- Par Erica Cloutier

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