Patrimoine
Par Jacinthe Laforest
Melvin Gallant, Jimmy Gallant et Cyrus Bernard ont une passion pour les chevaux qui remonte à leur enfance. Le dimanche 11 février, ils ont répondu aux questions de l’animateur Georges Arsenault (extrême gauche). (Photo : J.L.)

Quand on aime les chevaux, c’est pour la vie.  C’est ce que diraient Melvin Gallant, Jimmy Gallant et Cyrus Bernard.  Tous les trois étaient les invités d’une causerie sur les chevaux au Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard à Miscouche le dimanche 11 février. 

«Quand j’entre dans ma grange le matin et que je vois mes deux chevaux, ça me rend heureux pour le reste de la journée», confie Melvin Gallant de Saint-Timothée dans la région Évangéline, qui a côtoyé des chevaux toute sa vie, depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui. 

Jimmy Gallant habite maintenant à Summerside, mais il est natif de Mont-Carmel.  Très jeune, il s’est entouré de chevaux, et cela lui a même permis de gagner de l’argent très tôt dans sa vie. 

Cyrus Bernard, de l’Étang des Clous, à Prince-Ouest, possède encore 15 chevaux.  «J’ai acheté mon premier cheval à l’âge de 14 ans. Je l’ai payé 100 $. Je l’ai eu huit ans.  Il s’est estropié.  Aujourd’hui, pour un cheval de cette qualité, faut payer au moins 4 000 $ et même à ça, il faut chercher pour avoir un bon cheval pour ce prix», dit l’éleveur.   

Des chevaux, il y en a des bons, et il y en a des moins bons.  Ils ont tous leur caractère.  Chacun leur tour, les trois invités ont raconté des histoires drôles et touchantes concernant leurs chevaux et les chevaux des voisins. 

Melvin Gallant et Jimmy Gallant sont des amis d’enfance et leur amour des chevaux a soudé leur amitié davantage.  Certains de leurs meilleurs souvenirs se recoupent, comme les collectes de la Chandeleur qui se faisaient avec les chevaux dans les temps passés.  «Ça fait partie de mes meilleurs souvenirs de passer la Chandeleur avec Jimmy», dit Melvin Gallant. 

Tous deux ont également mené des attelages de chevaux de trait belges dans les concours de traction de chevaux.

Alors que dans la région Évangéline, les chevaux servaient surtout, au départ, au transport et aux travaux agricoles, à Nail Pond (Étang des clous), Cyrus Bernard a vite pris goût à la récolte de la mousse irlandaise, une algue dont on tirait des composantes pour l’industrie alimentaire. 

«Quand j’ai vu combien d’argent je pouvais faire avec la mousse, j’y ai pris goût. Mais ce n’était pas tous les chevaux qui aimaient aller dans l’eau», rappelle-t-il. 

Cette causerie sur les chevaux a attiré un public conquis d’avance.  Plusieurs personnes ont partagé des histoires comiques, certaines plus tristes.  Car il arrivait parfois des accidents. 

C’est Denis Morais, enseignant à l’École Pierre-Chiasson, à DeBlois, qui a suggéré aux autres membres du Comité historique Sœur-Antoinette-DesRoches, de faire une causerie sur les chevaux.  «Je vais chez Cyrus voir ses chevaux régulièrement.  Ça m’a donné envie de suggérer ce sujet», a-t-il expliqué. 

En supplément du programme, l’historien Georges Arsenault, qui animait la causerie, a partagé sur l’écran des photos de chevaux qu’il a collectionnées avec les années.  «Les gens aimaient inclure leurs chevaux dans les photos de famille.  Parfois, on dirait que les chevaux se tournaient vers la caméra pour se faire photographier», dit-il, montrant plusieurs photos où le cheval est effectivement tourné vers la caméra.

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Louis Arsenault et Urbain Arsenault ont tous les deux raconté des anecdotes pour compléter celles des invités principaux.

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Denis Morais, membre du Comité historique Soeur-Antoinette-DesRoches, est celui qui a suggéré au comité d’organiser cette causerie sur les chevaux. (Photo : J.L.)

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On voit quelques membres du public très attentifs : Leonard Gallant, Zita Gallant et Louis Arsenault (photo 1), Urbain Poirier, Alfred Caissie, Père Albin Arsenault et Julien Bernard (photo 2) Oliver et Alphonsine Arsenault (photo 3) et Alfred et Janita Arsenault et Léona Gallant (photo 4). 

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