Patrimoine
26 juillet 2017
Le 26 juillet 2017

 

L’historien Georges Arsenault (à droite) est avec des membres du public de sa conférence sur les établissements des communautés acadiennes à Malpèque. De gauche à droite, on retrouve Ernie Arsenault, Claudette Arsenault et Dorothy Hamill.

L’historien Georges Arsenault a donné une conférence le 12 juillet dernier sur les établissements de communautés acadiennes dans la baie de Malpèque.  Le Keir Memorial Museum a accueilli l’historien et ses spectateurs en matinée afin de discuter de l’histoire de la région.

La salle du Keir Memorial Museum était remplie en ce mercredi matin.  Le public a donné toute son attention à l’historien d’Abram-Village, Georges Arsenault.  Celui-ci est spécialisé en études acadiennes et il a écrit plusieurs ouvrages historiques principalement en français, mais cette conférence s’est déroulée en anglais.  Plusieurs personnes de descendance acadienne se trouvaient dans la salle.

Monsieur Arsenault a débuté sa conférence en détaillant l’arrivée des premières familles dans la région Évangéline, par exemple celle de Pierre Arsenault, arrivé de France durant les années 1670.  Il a donné plusieurs statistiques liées aux recensements, par exemple celui de 1728.  À ce moment, seulement trois familles vivaient à Malpèque.  En 1752, il y avait 12 Arsenault à Malpèque, 4 Richard et plusieurs autres familles, pour un total de 32 maisons.  La communauté fermière n’avait pas le droit de pêcher de façon commerciale à ce moment.

L’historien a poursuivi sa conférence en traitant de la déportation de 1758.  Selon lui, la majorité de la communauté de Malpèque n’a pas été déportée à ce moment, ayant réussi à s’échapper sur la terre ferme avant l’arrivée des Britanniques.  Il a cependant mentionné la déportation des Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard, détaillant les différents endroits vers lesquels ils se sont déplacés.  Il a expliqué l’origine de l’anglicisation de plusieurs noms de famille francophones, par exemple Aucoin, qui est devenu Wedge pour plusieurs personnes, ou encore Poirier, qui est devenu Perry.

Monsieur Arsenault a ensuite présenté un autre recensement datant de 1798.  Celui-ci dénombrait un total de 15 Arsenault à Malpèque, ainsi que 10 Gallant et plusieurs autres familles.  Il a présenté plusieurs car-tes de différents lots de l’Île, expliquant les changements de propriétaires de ces lots ainsi que le déplacement des communautés acadiennes au fil des ans.  Il a noté un fait surprenant : les premières communautés de Malpèque ne se trouvaient pas à l’est de la baie, comme c’est le cas aujourd’hui, mais bien à l’ouest.  Ce déplacement d’un côté à l’autre de la baie a eu lieu après la déportation, lorsque les Acadiens de Malpèque qui y avaient échappé sont retournés à l’Île.  L’historien a raconté les péripéties de la région jusqu’en 1817 en accompagnant ses propos de photos de familles de l’époque.

Les communautés acadiennes passionnent monsieur Arsenault depuis longtemps, alors il étudie leur histoire depuis plusieurs années.  Il donne souvent des conférences de ce type, en français ou en anglais, afin d’informer les personnes de la région sur cette histoire.  «C’est bien beau de faire de la recherche, mais c’est important d’avoir la réaction du public», explique-t-il.  Il remarque que plusieurs personnes ont un intérêt envers cette histoire, ce qui le rend heureux.  Il participe également à des causeries en anglais et en français au Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard, à Miscouche.  

- Par Laurence Roberge

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